Vous avez soumis votre manuscrit, roman ou nouvelle, à un concours d’écriture et vous attendez fébrilement la réponse. Et quand elle tombe, c’est le drame : votre participation n’est pas retenue. Même si c’est le jeu, un refus est toujours difficile à avaler. Comment surmonter sa déception d’auteur et aller de l’avant ? Librinova vous donne des pistes pour prendre du recul, rebondir et rester motivé. L’essentiel, c’est de continuer à écrire !
- Étape 1 : Prenez du recul
- Étape 2 : Analysez les raisons de votre échec
- Étape 3 : Apprenez de vos erreurs
- Étape 4 : Reprenez la plume !
En quelques titres:
Étape 1 : Prenez du recul
La première chose à faire lorsque les résultats tombent et que vous ne faites pas partie des finalistes, c’est de vous laisser le temps de digérer la nouvelle. Voir son texte non sélectionné, ça ne fait jamais plaisir et c’est humain d’être déçu, frustré ou en colère. Vous pensez avoir donné le meilleur de vous-même et, finalement, ça n’a pas suffi.
Souvent, le premier sentiment conduit à tout remettre en question et même à vouloir arrêter d’écrire. Si c’est le cas, prenez le temps de vous poser pour laisser passer les émotions négatives et ne pas vous laisser envahir par le découragement.
Une chose importante à se dire, c’est que le jury a évalué votre texte et non votre personne ou votre talent. Il ne faut en aucun cas prendre un refus comme une critique personnelle : peut-être étiez-vous hors sujet ou, tout simplement, les autres ont été meilleurs que vous ! Tenez compte aussi de la concurrence, surtout si le concours est très connu : votre texte est peut-être moins bon qu’un autre.
Par ailleurs, souvenez-vous que, même s’il s’agit de professionnels de l’écriture, les jurés ont quand même leur propre sensibilité. Une sélection est toujours subjective et ce n’est pas parce que votre texte n’a pas touché le jury qu’il n’est pas bon.
Si vous n’arrivez pas à prendre le dessus sur votre déception, cherchez du soutien auprès de vos proches ou d’autres auteurs, par exemple dans un atelier d’écriture ou un groupe de soutien en ligne.
Étape 2 : Analysez les raisons de votre échec
Parfois, les jurys de concours d’écriture motivent leur décision ou fournissent des fiches de lecture plus ou moins détaillées. Si votre texte n’est pas sélectionné, prenez le temps d’examiner attentivement les commentaires. Ce sont généralement des professionnels de l’écriture qui savent de quoi ils parlent.
Les commentaires peuvent insister sur les points faibles de votre texte, mais ils soulignent aussi souvent les points forts. Appuyez-vous dessus pour relativiser votre non-sélection : votre participation n’était pas complètement à côté de la plaque !
Si le jury n’a pas fourni d’indications sur votre participation, c’est plus compliqué, mais pas impossible pour autant. Analysez les textes sélectionnés pour essayer de deviner ce qui a séduit le jury. Ce dernier justifie d’ailleurs très souvent son choix en expliquant ce qu’il a aimé dans le manuscrit gagnant.
Une autre solution consiste à faire relire votre manuscrit à une personne extérieure afin de détecter ce qui a pu manquer à votre texte pour être retenu. Une bêta-lecture ou un diagnostic éditorial peut aussi se faire a posteriori. Enfin, vous pouvez éventuellement demander à l’organisation du concours d’avoir une copie des commentaires effectués sur votre texte, mais elle n’est pas obligée de vous les fournir.
Plusieurs raisons peuvent expliquer votre non-sélection :
un manque de maîtrise de la langue (orthographe, grammaire, conjugaison, ponctuation...) ;
des défauts de style (phrases trop longues ou trop courtes, trop ou pas assez d’adverbes ou d’adjectifs, vocabulaire inadapté...) ;
une intrigue ou un récit mal structuré, des rebondissements prévisibles ou incohérents ;
des problèmes de narration ou de gestion des points de vue ;
des personnages mal construits ou peu crédibles ;
un manque d’originalité : quand le concours porte sur une thématique donnée, il arrive souvent que plusieurs textes se ressemblent et cela joue dans la décision du jury.
L’une des raisons auxquelles on pense le moins consiste au respect des consignes de soumission : la longueur du texte, le sujet ou le thème imposé, l’insertion d’une phrase ou d’une expression au début ou à la fin... Aussi bon que soit votre texte, le non-respect de ces critères est purement et simplement éliminatoire !
Étape 3 : Apprenez de vos erreurs
Nelson Mandela disait « Je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends ». Tout ce que vous avez détecté à l’étape précédente constitue autant de pistes d’amélioration pour la prochaine fois. Vous pouvez reprendre votre manuscrit afin de le retravailler ou tenir compte des remarques pour un nouvel écrit.
Dans tous les cas, il est nécessaire de se remettre en question un minimum. Ne faites pas l’erreur de vous comporter en « génie incompris » : si votre texte n’a pas été sélectionné, c’est qu’il n’était pas parfait. Soyez positif en considérant que vous avez une marge de progrès plus ou moins importante !
Pour autant, la remise en question doit être modérée (on revient à l’étape 1) : n’allez pas non plus penser que votre carrière d’écrivain est définitivement enterrée. Il faut relativiser ! Tous les auteurs ont débuté un jour et leurs premiers écrits étaient loin d’être parfaits.
Étape 4 : Reprenez la plume !
Après une non-sélection à un concours d’écriture, l’essentiel est de rebondir et de reprendre la plume. Ne vous laissez pas submerger par le découragement ! Compte tenu des défauts de votre précédente participation, vous pouvez peut-être vous former pour vous améliorer sur des techniques d’écriture ou la langue.
Faites aussi des exercices d’écriture, seul ou accompagné, pour vous exercer et reprendre confiance en vous si cet échec a un peu malmené votre ego. Pour vous motiver, vous pouvez vous fixer de nouveaux objectifs :
écrire tant de mots par jour ou sur telle durée ;
terminer une nouvelle par semaine (ou par mois) selon votre rythme ;
tenir un journal d’écriture ou personnel pour relater vos émotions ou votre quotidien afin de conserver le plaisir de l’écriture spontanée ;
écrire simplement pour vous en sortant des contraintes imposées ;
rejoindre un atelier d’écriture pour vous perfectionner et soumettre votre travail au regard des autres...
Dans tous les cas, partez du principe que si le premier texte n’a pas fonctionné, le deuxième pourrait gagner (ou le troisième ou le suivant...). N’oubliez pas les raisons pour lesquelles vous écrivez : c’est le moteur de votre motivation !
Même si vous ne soumettez pas ces textes à un autre concours d’écriture, le principal est de ne pas abandonner l’écriture. Grâce à nos conseils, vous savez désormais comment réagir face à un échec à un concours d’écriture.