Les concours d’écriture, c’est bien pour plein de raisons : s’entraîner à écrire, se confronter à un jury, écrire en suivant des consignes… Mais est-ce que ça permet de lancer une carrière d’écrivain ? Quelquefois, oui ! On a recensé pour vous ces auteurs et autrices qui ont été découverts grâce à un concours d’écriture.
- Le prix du jeune écrivain, un nid de best-sellers
- Les concours de romans ou des nouvelles comme tremplins
- Les concours de Librinova, une passerelle vers le succès
- Pourquoi les éditeurs lancent-ils des concours ?
En quelques titres:
Le prix du jeune écrivain, un nid de best-sellers
Le prix du jeune écrivain est un concours de nouvelles créé en 1984. Ce prix récompense douze nouvelles et est réservé aux auteurs et autrices de 16 à 26 ans n’ayant jamais été publiés. Les nouvelles lauréates sont publiées dans un recueil et les demi-finalistes (une centaine de candidats) reçoivent une fiche de lecture personnalisée.
Parmi les lauréats qui ont connu le succès par la suite, on peut citer Marie Darrieussecq en 1988 qui obtient le prix pour sa nouvelle La Randonneuse, mais son premier roman, le célèbre Truismes, ne sort qu’en 1996. Elle remporte également le prix Médicis en 2013 avec son roman Il faut beaucoup aimer les hommes.
Miguel Bonnefoy a remporté en 2009 le Grand prix de la nouvelle de la Sorbonne avec La maison et le voleur. Il publie la même année son premier recueil et gagne en 2013 le prix du jeune écrivain avec Icare et autres nouvelles. Ce sera le début d’une pluie de prix littéraires et l’auteur sera également finaliste du prix Fémina et du Goncourt du premier roman.
Le prix du jeune écrivain a aussi lancé la carrière de Jean-Baptiste Del Amo en 2006 pour sa nouvelle Ne rien faire. Son premier roman, Une éducation libertine, est publié en 2008 chez Gallimard. Finaliste du Goncourt des lycéens, sélectionné pour le Goncourt, il reçoit finalement le Goncourt du premier roman dès le premier tour de scrutin et à l’unanimité.
Les concours de romans ou des nouvelles comme tremplins
En 2018, Mélissa Da Costa auto-édite son roman Tout le bleu du ciel et remporte ensuite le concours du premier roman organisé par monbestseller.com avant d’être contactée par un l’éditeur Carnets Nord. En 2020, son roman gagne également le prix Alain-Fournier. Elle cumule depuis les best-sellers à chacune de ses parutions.
Christelle Dabos, l’autrice de la célèbre saga La Passe-miroir a été découverte grâce au concours du premier roman Jeunesse des éditions Gallimard en 2013. Depuis, ses romans caracolent en tête des ventes.
En 2011, Agnès Ledig a remporté le coup de cœur des lectrices du Prix Femme Actuelle pour son texte Marie d’en haut. Elle a publié depuis de nombreux romans comme Juste avant le bonheur, qui sont de véritables succès de librairie.
On peut aussi citer Patrice Quélard, dont le premier roman Fratricides a été finaliste du concours des lecteurs de France Loisirs et lauréat dans la catégorie « romans historiques » en 2013. Il a publié depuis de nombreux romans notamment chez Plon.
En 1997, l’écrivain algérien Yasmina Khadra est récompensé par le Trophée 813 du meilleur polar francophone pour Morituri. Il a opté pour ce pseudonyme, qui sont les deux prénoms de son épouse, pour échapper à la censure militaire de son pays. Par la suite, il recevra de nombreux prix, dont le Grand prix de littérature Henri-Gal décerné par l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre en 2011.
Plus loin de nous, en 1923, l’écrivain Ernest Hemingway a remporté le concours de la nouvelle du Toronto Star, ce qui a contribué à lancer sa carrière littéraire !
Les concours de Librinova, une passerelle vers le succès
Qu’il s’agisse du Prix des étoiles organisé chaque année ou des concours ponctuels, Librinova mène aussi les auteurs vers les hauteurs des classements. Premières lauréates du concours « Osez la publication », organisé en 2014 par Draftquest et Librinova, Lynda Guillemaud et Marilyse Trécourt ont par la suite vu leurs romans publiés chez des éditeurs importants et poursuivent leur success story en édition ou auto-édition.
Carène Ponte a aussi été découverte par deux concours en 2014 : le concours de nouvelles du prix « E-écrire Aufeminin » dont elle remporte le 3e prix et le concours « Une femme exceptionnelle » organisé par Librinova. Elle a gagné l’autoédition de son recueil 3 femmes et décroche un record de vente avec 5000 exemplaires en quelques mois. Elle intègre une maison d’édition en 2015 avec son premier roman Un merci de trop et est devenue depuis une des autrices phares du roman feel-good.
Marjorie Tixier a remporté le concours de romans « Un merveilleux malheur » avec son premier roman Un matin ordinaire, aujourd’hui publié chez Fleuve Éditions. Quant à Mélanie Taquet, elle est finaliste du concours de nouvelles organisé par Librinova et les éditions Point « Des nouvelles pour voyager ». Son premier roman, auto-édité en 2017, sort ensuite chez Eyrolles en 2018 : c’est Reste aussi longtemps que tu voudras, qui sera suivi de deux autres romans.
Retrouvez aussi tous les lauréats des concours Librinova : bien-être, feel good, romance historique… tous les genres sont représentés !
Pourquoi les éditeurs lancent-ils des concours ?
On le voit, l’organisation de concours permet de lancer des carrières d’écrivain. Mais cela demande aussi aux maisons d’éditions ou aux structures organisatrices une logistique importante : choix du jury, réception et lecture des textes, sélection (souvent en plusieurs étapes), remise des prix… Mais le jeu en vaut souvent la chandelle pour l’éditeur comme pour les auteurs.
En organisant un concours, une maison d’édition met en avant son catalogue et sa ligne éditoriale. C’est un moyen pour elle de valoriser ses collections, mais aussi de communiquer sur une nouvelle orientation. Par exemple, la création du prix Gallimard Jeunesse sert indirectement à faire connaître cette branche et d’amener des auteurs à soumettre leurs manuscrits.